Au Bout De L'Arc En Ciel...

Un regard d'enfant se pose sur une maquette de cirque. Les petits personnages de la maquette prennent vie et s'animent. Il y a Pâquerette, clown dans le grand cirque Zig-Zag, admiré par tout le monde. Petits et grands se bousculent pour contempler ses merveilleuses bouffonneries. Mais Pâquerette à un rêve : rencontrer un clown blanc, cet ami, ce complice, cet imperturbable, ce logique, ce normal, qui, devant un public ravi, le couvrirait d'un merveilleux ridicule. Un jour, Michaël, le fils de monsieur Loyal, lui rapporte un petit cercle de couleurs partagé par toutes les nuances de l'arc-en-ciel dont les teintes se mélangent, pour devenir toutes blanches, quand on actionne une petite manivelle reliée à un axe.

Une idée germe en lui : "tourner sur lui-même ". Un soir, il met en pratique son projet et va sous le chapiteau. Il est paré de son plus beau costume. Il se met à tourner sur lui-même. Des jets de lumière aux couleurs de l'arc-en-ciel jaillissent. Un grand éclair de couleur Blanche vient conclure ce ballet. Au petit matin, les employés du cirque le retrouvent gisant au centre de la piste. Son flan droit est en couleur l'autre est tout blanc... Nous ressortons de la maquette les yeux d'un petit garçon se ferment, il s'endort avec autour de lui un tas de petits chapiteaux et roulottes tel Gulliver prisonnier des Lilliputiens. Des phrases de Pâquerette s'envolent dans l'air comme sortant d'un songe. « un Auguste Blanc, clown Blanc, auguste clown, clown blanc auguste,... »

Partagez cette page sur