Pétain

1940. La France, vaincue, signe l'armistice avec l'Allemagne. Installé à Vichy avec le gouvernement, le maréchal Pétain, président du conseil, se fait accorder les pleins pouvoirs par un Parlement que Laval, vice-président, a pris soin au préalable de “travailler” en ce sens.

Le même Laval, farouche partisan de la collaboration avec l'occupant, convainc le maréchal de rencontrer Hitler à Montoire le 24 octobre 1940. Cette entrevue forcée devient le premier sujet de discorde entre les deux titulaires du pouvoir, qui se haïssent sans pouvoir se passer l'un de l'autre.

Laval, qui a de plus en plus d'ennemis au sein du gouvernement, doit démissionner. Pétain n'ignore pas que sa politique est fort mal perçue dans la population. Pour maintenir une situation qui lui échappe, il exige que préfets, hauts fonctionnaires, magistrats, prêtent serment de fidélité à sa personne. Dans tout le pays, un seul refuse.

Néanmoins, les attentats se multiplient, suivis d'arrestations et condamnations. À la fois par aveu d'impuissance et sous la pression des Allemands, Pétain rappelle Laval en mars 1942.

L'antisémitisme s'intensifie, avec les rafles menées par Bousquet. Lorsque Laval comprend l'erreur qu'a été l'instauration du STO, déjà les maquis se remplissent. La création de la Milice n'est qu'une erreur de plus. Le débarquement des Alliés oblige Laval puis Pétain à fuir en Allemagne. Tous deux seront condamnés mais le pétainisme, lui, n'a toujours pas été jugé.

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