L'acheteur

Dans le modeste studio qui lui sert d'atelier, un jeune peintre reçoit la visite d'un industriel fortuné. Bien que profane, l'acheteur se dit intéressé par son travail et plus particulièrement par une toile, la seule qui soit accrochée au mur, et dont le peintre refuse de se séparer.

Repoussant les offres généreuses de l'acheteur, le peintre l'obligera à révéler la vraie raison de sa visite et le motif de son obstination.

Jean-claude Dreyfus est l’acheteur, un homme riche qui s’intéresse à la peinture d’un jeune artiste, Serge Gisquière, et plus particulièrement à une toile, la rouge, la seule qui est accrochée au mur de l’atelier du peintre. Oui, mais voilà, la bleue, la verte et les autres sont à vendre… mais pas la rouge et ce malgré le prix prohibitif que l’acheteur est prêt à mettre.

Pourquoi l’acheteur veut-il absolument la toile rouge ? Et pourquoi l’artiste ne veut-il pas la lui vendre ?

C’est au Petit Hébertot que vous l’apprendrez. Vous commencerez d’abord par redécouvrir Jean-Claude Dreyfus au théâtre, après cinq ans d’absence, dans la peau de cet homme qui croit pouvoir tout acheter avec de l’argent… même ce qui ne l’est pas. Face à lui, l’auteur de la pièce et 2e acteur, Serge Gisquière, "qui parle très justement des rapports entre l’art et l’argent" (dixit Jean-Claude Dreyfus dans le Parisien).

On se délecte - dans le petit théâtre où le spectateur touche la scène - à observer le jeu des deux acteurs. On se laisse emporter par les sentiments de jalousie, de pouvoir exprimés par Jean-Claude Dreyfus. On se réjouit des échanges sur l’art (qui nous rappellent, de temps à autre, Art, la pièce de Yasmina Réza) où l’artiste essaie tant bien que mal, face à un Dreyfus inculte, d’éveiller une sensibilité à la peinture.

Oui, c’est la rouge, définitivement la rouge qu’il faut acheter et c’est absolument au Petit Hébertot qu’il faut aller voir L’acheteur.

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